Introduction

 

Le cloporte commun (Armadillidium vulgare), souvent confondu avec un insecte, est en réalité un crustacé terrestre appartenant à l’ordre des isopodes. Il joue un rôle essentiel dans l’écosystème en contribuant à la décomposition de la matière organique. Cependant, en grand nombre, ces petites créatures peuvent devenir une nuisance, notamment dans les habitations et les jardins. Dans cet article, nous allons examiner en détail leur biologie, leur comportement, leur utilité écologique et les meilleures méthodes pour les contrôler en cas d’infestation.

 

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1. Identification et caractéristiques du cloporte commun

 

Les cloportes sont facilement reconnaissables par leur apparence segmentée et leur capacité à se recroqueviller en boule lorsqu’ils se

 

sentent menacés. Voici quelques caractéristiques principales du cloporte commun :

 

• Taille : Environ 10 à 18 mm de long.

• Couleur : Généralement gris foncé à noir.

• Corps : Segmenté, avec une carapace rigide et des plaques articulées.

• Pattes : Sept paires de pattes, signe distinctif des isopodes.

• Respiration : Possède des pseudo-trachées, lui permettant de respirer de l’air, bien qu’il nécessite un environnement humide.

• Habitude comportementale : Actif principalement la nuit, il évite la lumière et recherche l’humidité.

 

Le cloporte commun est l’une des rares espèces de crustacés entièrement adaptées à la vie terrestre, bien qu’il dépende encore de l’humidité pour sa survie.

 

2. Cycle de vie et reproduction

 

Les cloportes ont un cycle de vie relativement simple qui comprend plusieurs stades :

• Accouplement : Se produit principalement au printemps et en automne.

• Période de gestation : La femelle porte ses œufs (environ 24 à 280) dans une poche ventrale appelée marsupium, où ils se développent pendant 3 à 9 semaines.

• Éclosion : Les jeunes cloportes émergent sous forme de versions miniatures des adultes et muent plusieurs fois avant d’atteindre leur taille adulte.

• Durée de vie : Ils vivent en moyenne de 2 à 3 ans, ce qui est relativement long pour un arthropode terrestre.

 

Les cloportes se développent mieux dans des environnements humides et riches en matière organique, ce qui explique leur présence fréquente sous les pierres, les écorces d’arbres et les feuilles en décomposition.

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3. Rôle écologique des cloportes

 

Malgré leur apparence peu attrayante, les cloportes jouent un rôle essentiel dans l’écosystème :

• Décomposition de la matière organique : Ils se nourrissent de bois mort, de feuilles mortes et d’autres matières organiques en décomposition, contribuant ainsi au recyclage des nutriments.

• Aération du sol : En creusant dans la terre, ils améliorent la structure du sol et favorisent sa fertilité.

• Indicateurs environnementaux : Leur présence en grand nombre peut être un signe d’une forte humidité ou d’un déséquilibre écologique.

 

Toutefois, leur prolifération excessive dans certaines zones peut poser des problèmes, notamment dans les jardins et les habitations.

 

4. Problèmes causés par les cloportes

 

Bien que les cloportes ne mordent pas et ne transmettent pas de maladies, leur présence en trop grand nombre peut causer des désagréments :

 

• Dans les habitations : Ils peuvent envahir les sous-sols, garages, et autres zones humides, bien qu’ils ne survivent pas longtemps dans un environnement sec.

• Dans les jardins : Ils peuvent parfois s’attaquer aux jeunes plantes et aux racines en consommant des tissus végétaux en décomposition.

• Dans les entrepôts et serres : En milieux confinés, leur prolifération peut devenir problématique, surtout s’ils consomment des semis ou s’introduisent dans les structures agricoles.

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5. Comment prévenir et contrôler une infestation de cloportes ?

 

Mesures préventives

 

La meilleure façon de contrôler les cloportes est de rendre l’environnement moins favorable à leur survie. Voici quelques recommandations :

1. Réduire l’humidité : Utiliser un déshumidificateur dans les sous-sols et s’assurer d’une bonne ventilation.

2. Éliminer les abris potentiels : Enlever les tas de bois, feuilles mortes et autres débris organiques près des fondations de la maison.

3. Améliorer l’étanchéité des structures : Sceller les fissures et les interstices autour des fenêtres, des portes et des fondations.

4. Éviter l’arrosage excessif : Un sol trop humide favorise leur présence dans les jardins.

 

Méthodes de contrôle en cas d’infestation

 

Si les cloportes deviennent envahissants, plusieurs méthodes peuvent être mises en place :

 

• Méthodes naturelles :

• Introduire des prédateurs naturels comme les carabes ou les oiseaux.

• Utiliser de la terre de diatomée dans les zones infestées (poudre abrasive qui déshydrate les cloportes).

• Appliquer du vinaigre blanc dilué aux endroits où ils prolifèrent.

• Méthodes physiques :

• Aspirer les cloportes visibles pour réduire leur population rapidement.

• Déplacer les pots de fleurs et objets humides qui pourraient leur servir de refuge.

• Méthodes chimiques (en dernier recours) :

• Utilisation d’insecticides à base de pyréthrinoïdes dans les fissures et recoins où ils se cachent.

• Traitement des périmètres extérieurs avec un produit anti-insectes pour limiter leur entrée dans les bâtiments.

 

6. Cloportes et fausses idées

 

Il existe plusieurs idées reçues sur les cloportes :

 

• “Les cloportes envahissent les maisons comme les insectes nuisibles.”

→ Faux. Ils recherchent avant tout l’humidité et ne peuvent pas survivre longtemps dans un environnement sec.

• “Les cloportes mangent les meubles et les structures en bois.”

→ Faux. Contrairement aux termites, ils ne s’attaquent qu’au bois en décomposition.

• “Les cloportes transmettent des maladies.”

→ Faux. Ils ne posent aucun danger sanitaire pour l’homme.

 

Conclusion

 

Le cloporte commun est un organisme essentiel pour l’équilibre écologique, bien qu’il puisse devenir une nuisance en cas de prolifération excessive. Une bonne gestion de l’humidité et un entretien adéquat des zones extérieures permettent généralement de limiter leur présence. Si l’infestation devient problématique, des solutions naturelles et chimiques existent pour les contrôler efficacement. En comprenant mieux leur mode de vie et leur rôle dans l’environnement, il est possible de coexister avec ces petits crustacés sans crainte.

 

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